La ville de Ouidah a accueilli ce 06 novembre 2024, la cérémonie officielle de lancement du projet VIGIE TRAUMA, un programme novateur destiné à renforcer la surveillance des traumatismes au Bénin. Ce projet, soutenu par la coopération belge à travers l’Académie de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (ARES), s’inscrit dans le cadre du Projet de Recherche pour le Développement 2022 (PRD 2022). Ce programme quinquennal, qui bénéficie d’un financement généreux de l’ARES, a pour objectif de renforcer les capacités du système national de santé béninois pour mieux collecter, analyser et utiliser les données sur les traumatismes, afin d’élaborer des politiques de prévention plus efficaces contre les traumatismes, violences et handicaps.

La cérémonie a réuni une trentaine de participants, incluant des membres du comité de pilotage, des institutions partenaires, des bénéficiaires, des acteurs de la société civile, ainsi que des représentants de l’IRSP, de l’Université de Parakou et des médias. Cet événement marque un tournant dans la lutte contre les traumatismes au Bénin, un problème de santé publique majeur qui affecte une part importante de la population, notamment à cause des accidents de la route, des violences et des accidents domestiques. Le projet VIGIE TRAUMA vise à renforcer le système de surveillance épidémiologique au Bénin, afin d’obtenir des données précises et actualisées sur l’incidence des traumatismes. Ces informations permettront aux autorités sanitaires de développer des politiques de santé publique mieux adaptées et plus efficaces.

La cérémonie a été marquée par plusieurs interventions clés, dont celle du Pr. Alain Léveque, représentant l’École de Santé Publique de l’Université Libre de Bruxelles, qui assure la coordination du projet. Il a souligné l’importance de la coopération internationale dans la mise en place de projets de santé publique de cette envergure, en insistant sur la nécessité d’un système de collecte de données fiable et de qualité pour éclairer les décisions politiques en matière de santé. Le Pr. Yolaine Glèlè Ahanhanzo épouse Hessou, coordonnatrice sud du projet, a pris la parole pour rappeler les objectifs spécifiques du projet. Selon elle, l’un des enjeux majeurs du projet est de créer un réseau de surveillance des traumatismes couvrant tout le territoire béninois. Elle a ajouté que la collecte et l’analyse des données sur les traumatismes permettront de mieux comprendre les causes sous-jacentes des blessures et des handicaps, et ainsi de cibler des interventions préventives plus précises et plus efficaces. Le Pr. Francis Dossou, Directeur Général de la Médecine Hospitalière et des Explorations Diagnostiques, représentant le Ministère de la Santé, a, quant à lui, exprimé le soutien plein et entier du gouvernement béninois au projet. Il a souligné que ce programme s’inscrit dans la stratégie nationale de santé publique, qui cherche à améliorer les conditions de vie des populations à travers des mesures de prévention et d’interventions précoces face aux traumatismes.

Des résultats concrets pour la santé publique…

Le projet VIGIE TRAUMA ambitionne d’installer des bases solides pour la collecte et l’analyse des données sur les traumatismes au Bénin. Il permettra de mieux évaluer l’ampleur du phénomène des traumatismes et de leur impact sur les systèmes de santé et les politiques publiques. En fournissant des données précises, fiables et actualisées, le projet offrira aux autorités béninoises des éléments essentiels pour la mise en place de stratégies de prévention adaptées à la réalité du terrain.

Les bénéficiaires de ce programme, qui incluent les acteurs de la santé publique, les chercheurs et les institutions locales, auront l’opportunité de suivre une formation continue pour améliorer leurs compétences dans la collecte et l’analyse des données épidémiologiques. Cela renforcera non seulement la capacité du système de santé béninois à répondre aux urgences sanitaires, mais aussi à prévenir les traumatismes par des actions ciblées. Cette cérémonie de lancement du projet VIGIE TRAUMA représente un moment clé dans la lutte contre les traumatismes au Bénin. Grâce à la collaboration entre le Bénin, la Belgique et ses partenaires, il est désormais possible de mettre en place un système de surveillance qui permettra de prendre des décisions plus éclairées, d’améliorer la qualité des interventions et de promouvoir un environnement plus sûr et plus sain pour les populations béninoises.

La Rédaction