La confiance en soi constitue l’essence même de toute entreprise humaine et de toute réalisation personnelle. Richard Flash l’affirme avec justesse : « Quand tu perds la confiance en toi, tu as perdu la moitié du génie que tu as en toi. » Elle est cette énergie motrice qui pousse l’individu à dépasser ses limites, à affronter les vents contraires et à se dresser face aux défis. « L’homme ne se mesure pas à ses échecs, mais à sa capacité à se relever, » écrivait Ralph Waldo Emerson, comme pour rappeler que la confiance en soi est le socle de la résilience et de l’accomplissement. Cependant, cette assurance, si admirable soit-elle, demeure faillible si elle repose uniquement sur l’homme, être limité et fragile par nature.

C’est dans cette fragilité humaine que s’enracine la nécessité d’une confiance transcendante, celle qui se tourne vers Dieu. Les Écritures nous exhortent : « Béni soit l’homme qui se confie dans l’Éternel, et dont l’Éternel est l’assurance » (Jérémie 17:7). La foi en Dieu n’est pas une alternative à la confiance en soi, mais son complément sublime, son ancre dans les tempêtes existentielles. Elle procure une sérénité que nulle réussite terrestre ne saurait offrir, une paix que l’apôtre Paul décrit comme « surpassant toute intelligence » (Philippiens 4:7). À travers cette foi, l’individu découvre une perspective plus vaste, un plan divin dans lequel ses efforts prennent tout leur sens, même au cœur des épreuves.

Ainsi, l’harmonie entre la confiance en soi et la foi en Dieu devient une alchimie précieuse. La première est le moteur de l’action, la seconde, la boussole qui guide l’âme. Blaise Pascal l’exprimait dans ses Pensées : « L’homme n’est ni ange ni bête, mais la grandeur de l’homme consiste à savoir où il se tient. » En d’autres termes, l’homme accomplit sa vocation en reconnaissant sa dépendance envers une puissance supérieure tout en valorisant les talents que Dieu lui a confiés. Celui qui conjugue assurance personnelle et foi inébranlable trouve la force d’avancer sans crainte et l’assurance que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Romains 8:28). Cette alliance confère à la vie une plénitude et une stabilité inébranlables, sources d’un épanouissement véritable.

Dr Hubert DJOGUÉ

26 novembre 2024.