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En prélude à l’ouverture du marché moderne Ganhi : La transparence dans l’attribution des places se poursuit à travers le tirage au sort
07 Dec 2024 a 06h50 /Société/La Tribune du Dr Hubert DJOGUE
L’Afrique, naguère saignée à blanc par l’ignominie de la traite transatlantique, ploie aujourd’hui sous le joug insidieux d’un esclavage moderne, dissimulé sous les oripeaux trompeurs de l’immigration. Les sombres silhouettes des galions négriers ont disparu de nos rivages, mais un autre courant funeste a pris leur place : celui des chimères occidentales. Les jeunes Africains, accablés par la pauvreté et minés par le désespoir, s’engouffrent dans des périples incertains, en quête d’une liberté chimérique. Pourtant, cette odyssée, loin d’être une porte de sortie, s’érige bien souvent en un labyrinthe de servitudes contemporaines : exploitation éhontée, discriminations structurelles, et un effacement progressif de l’identité culturelle.
Ce drame ne se joue pas sans la complicité de certaines forces internes. Les élites africaines, investies de la noble mission de garantir l’espoir collectif, se rendent parfois coupables d’une trahison silencieuse. Leurs gestions chaotiques, l’accaparement des richesses nationales, et leur incurie face aux défis du développement ont forgé le terreau fertile d’une émigration forcée. Ces gouvernements, par leurs politiques inconsistantes et leur indifférence chronique, creusent les gouffres de l’inégalité, condamnant ainsi des milliers de jeunes à s’exiler dans l’espoir de survivre. Pendant que les uns s’exposent à des voyages périlleux, les autres demeurent enfermés dans les arcanes d’un système plus soucieux de préserver ses privilèges que d’émanciper sa jeunesse.
Ce qui confère à cette nouvelle forme d’esclavage une gravité particulière, c’est l’illusion qu’elle cultive : celle d’un « ailleurs » prétendument rédempteur. Mais la réponse à ce drame ne saurait se trouver hors de nos frontières. Elle réside dans la refonte radicale de nos systèmes politiques, économiques et sociaux. Il est impératif que les Africains, et tout particulièrement leurs dirigeants, prennent la pleine mesure de leur responsabilité historique. L’heure est venue de rêver et de bâtir un continent où la jeunesse pourra s’épanouir sans devoir braver les périls des déserts et des océans. Le combat contre cet esclavage moderne commence par une réappropriation audacieuse de notre dignité collective. Et j’ose croire, avec une ferveur inébranlable, que ce sursaut est non seulement nécessaire, mais également possible.
Dr Hubert DJOGUÉ
05 décembre 2024
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