Des chiffres à savoir sur les programmes AZOLI et PSIE

Dans l’émission « PAG 2021-2026 : reddition de comptes », du jeudi 17 octobre 2024 sur la télévision nationale, Modeste Tihounté Kérékou, ministre des Petites et moyennes entreprises et de la promotion de l’emploi, a évoqué la contribution de deux programmes phares du gouvernement à la lutte contre le chômage.

Au cours des huit années de mise en œuvre du Programme d’action du gouvernement (PAG 1 & 2), deux programmes ont contribué de façon significative à la lutte contre le chômage au Bénin. C’est ce qui ressort du bilan fait par Modeste Tihounté Kérékou, ministre des Petites et moyennes entreprises et de la promotion de l’emploi. Il est dans l’émission « PAG 2021-2026 : reddition de comptes », du jeudi 17 octobre 2024 sur la télévision nationale.

Selon le ministre, l’insertion professionnelle des jeunes est une souffrance majeure pour de nombreuses familles au Bénin. Avec une population jeune en forte augmentation, il est essentiel de créer des opportunités d’emploi adaptées à leurs qualifications et aspirations. Selon lui, les politiques précédentes mises en place avant 2016 n’ont pas répondu aux attentes des jeunes ni de leurs parents, laissant un vide que le gouvernement actuel s’efforce de combler.

Azoli, une réponse à impact significatif

Depuis 2016, le gouvernement béninois a mis en place des mesures concrètes pour faciliter l’insertion des jeunes sur le marché du travail. Parmi ces initiatives, assure le ministre Kérékou, le Projet dispositif AZOLI (le chemin vers l’emploi en langue locale fon), a été « une réponse significative aux défis de l’employabilité ». Ce projet vise à insérer 25.000 jeunes dans des emplois salariés ou à les encourager à entreprendre. À ce jour, informe le ministre, il a déjà permis à 10.000 jeunes d’effectuer des stages de trois à six mois dans diverses entreprises.

Modeste Tihounté Kérékou a expliqué que le dispositif AZOLI ne se limite pas à l’insertion en emploi salarié. Il cible également les jeunes qui souhaitent se lancer dans l’emploi indépendant. De nombreux jeunes artisans, tels que des soudeurs, coiffeurs ou menuisiers, peinent à s’installer faute de moyens. Démarré en 2021, ce volet du projet a déjà touché près de 2.000 jeunes dans 47 communes. En plus d’une subvention de 200.000 FCFA pour l’acquisition d’outils de travail, ces jeunes reçoivent une formation sur les compétences comportementales et en gestion, leur permettant ainsi de démarrer ou de renforcer leurs activités.
Des chantiers ambitieux sont également en cours pour soutenir « les jeunes dans des secteurs porteurs comme l’apiculture, la cuniculture et l’héliciculture ». Selon le ministre, des formations sont actuellement dispensées aux bénéficiaires sélectionnés, avec l’objectif d’atteindre 10.000 jeunes dans ces domaines. De plus, face à la décision gouvernementale d’interdire l’importation de poulets d’ici décembre 2024, « des dispositions sont en cours pour enrôler et appuyer 5.000 jeunes en aviculture ».
PSIE, un modèle d’insertion professionnelle efficace

Un autre programme phare est le Programme spécial d’insertion dans l’emploi (PSIE). Il consiste « à recruter, chaque année à la charge de l’Etat, 2.000 jeunes diplômés qui seront placés dans les entreprises privées et publiques sur une période de deux ans avec l’espoir qu’ils sauront se rendre utiles et efficaces pour se faire recruter à l’issue de la période d’insertion ou alors sauront voler de leurs propres ailes dans l’auto-emploi ».

Modeste Tihounté Kérékou a fait remarquer que consciente des défis auxquels font face les jeunes diplômés, cette initiative permet aux jeunes « d’acquérir une expérience concrète dans des entreprises privées et publiques ». Le ministre a rappelé que le PSIE a effectivement pris son envol en 2020. Actuellement, « près de 4 000 jeunes ont été déployés dans environ 1 500 entreprises réparties dans 55 communes du Bénin ». 10.000 autres jeunes auront ainsi leur premier emploi, d’ici à 2026.